Trente ans, ça y est, le cap est passé pour tous les deux. Vous êtes sortis de ma décennie et pourtant c'est moi qui ai l'impression de vieillir, mine de rien, je m'en rapproche aussi.
Nous, le trio infernal, les conneries sur conneries, les larmes et les cris, nous le trio inébranlable, unis à distance, unis pourtant.
Je vous porte tous les deux dans mon cœur, chacun bien à votre place, à égale part, en parts infinies. Depuis ma première respiration, jusqu’à la dernière. Vous êtes là, sûrement la seule stabilité que j’aurais tout au long de mon chemin. Vous avoir comme frères c'est la chance de ma vie.
Tout n'a pas toujours été très rose, on s'est haïs, on s'est frappés, bagarrés, embêtés, titillés, jalousés, dénoncés... Mais aussi soulevés, protégés, défendus, soutenus. Une vraie fratrie, avec le chef de gang, l'homme du milieu et la dernière roue du carrosse ; l'ainé qui prend tout, le second qui prend la suite et la troisième trop épargnée.
Mes frères, souvent trop loin, souvent trop séparés les uns des autres, bien trop dans la colère jusqu'à ce que des milliers de kilomètres nous séparent, il en aura fallu en franchir des frontières pour nous lier après tout. Trop longtemps détachée de vous pour vous laisser maintenant filer.
Et je soulèverai des montagnes pour éloigner de vous le malheur. Loin, jeune, petite, mais sœur, sœur pour toujours. C’est dans le sang, c’est viscérale, quand on vous heurte c’est moi qui souffre.
J’ai des millions de souvenirs de nous. Pourtant je n’ai aucun texte qui saurait retranscrire parfaitement l’amour que j’ai pour vous. Aucun mot assez fort, pourtant je ne le dis jamais.
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